Coup de coeur pour "la rafle"
Premier film que j'aurai vu pendant le printemps du cinéma et certainement celui qui aura le plus retenu mon attention.
Vous vous dîtes certainement que c'est du déjà vu et qu'après "La vie est Belle" vous n'avez plus de larmes à verser. Détrompez-vous car ce n'est pas une histoire qui nous est proposé mais l'histoire.
Je l'ai déjà dit je ne suis pas une sensible mais difficile de rester de marbre devant un tel film, j'avais d'ailleurs prévu des mouchoirs qui m'auront bien évidemment servis.
"La rafle" est un film dramatique-historique écrit et réalisé par Roselyne Bosch, mettant en scène Mélanie Laurent, Jean Reno et Gad Elmaleh.
Ce film évoque l'arrestation par la police française de 13 152 juifs le 16 juillet 1942 et leur détention au Vélodrome d'hiver qu'on nomme la rafle du Vel d'Hiv, avant leur déportation, au bout de quelques jours vers le camp de transit de Beaune-la-Rolande puis vers le camp d'extermination d'Auschwitz.
Ce film est dur, vraiment dur, mais seulement parce qu'il nous rappelle une réalité du passé et de la folie et de la cruauté dont les hommes sont capables entre eux. On peut envisager la folie et la cruauté d'un homme mais pas celles de tout ceux qui l'ont suivi.
Heureusement ce genre de film nous fait prendre conscience que nous sommes vraiment privilégié et que notre existence n'est pas si triste que ça.
Un peu d'histoire au passage: la rafle du vélodrome d'hiver, souvent appelée rafle du Vel d'Hiv, est la plus grande arrestation massive de juifs réalisée en france pendant la seconde guerre mondiale.
Pour honorer leur mémoire a été inauguré le 17 juillet 1994 un monument commémoratif, sur une promenade plantée en bordure du quai de Grenelle, nommée square de la place des Martyrs juifs du vélodrome d'hiver, à Paris (XVe). Une cérémonie commémorative y est organisé chaque année vers le 16 juillet.
Juillet 1995, le président Jacques Chirac a reconnu devant le monument commémoratif la responsabilité de la France dans la rafle. Il a notamment déclaré:
« Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français.Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 4 500 policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.
Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police.
La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. »
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